Le Belge a écrit:Pour résumer, du côté de Meudon 3, nous sommes partis à 5 et, 5h10 plus tard, nous sommes arrivés à 5.
Exact.
"ok les gars, on vit ensemble, on finit ensemble ..."
Pacte de sang effectué avant la course
Mais avant ça, on dort ensemble ...et en l'occurence, c'est dans un bungalow aux cloisons épaisses comme les cuisses de Calgary.
Dans ces conditions pas facile de fermer l'oeil quand vos acolytes passent leur dernière nuit à se retourner en s'exclamant "Coca !coca! énergie! " ou encore "je coince! relâchez devant".
Le jour J se lève quand même et le tout Meudontri se retrouve sur la grève (2 jours avant les syndicats, c'est fort).
L'ambiance est détendue,il fait super beau, c'est cool.
Les seules tensions sont finalement dans les fermetures éclairs des trifonctions de ceux qui ont abusé des bonnes choses cet été. Je sais de quoi je parle.
Une natation houleuse :
Non pas que l'ambiance au sein de l'équipe se soit détériorée, mais c'est plutôt que le vent a tourné et de Tramontane ,on est passé en vent marin dixit le speaker.
Il y a de par le fait un peu de mer comme disent les loups du même nom.
Du coup, c'est vachement plus dur quand c'est à notre tour de nous élancer dans les flots déchaînés
et c'est bien parce que nous sommes tous de vrais dauphins que l'on s'en sort indemnes.
Nico prend les choses en main, faisant le chien de berger , il regroupe les brebis qui auraient tendance à quitter les pieds . C'est beau à pleurer de nous voir ainsi fendre la grande bleue -c'est en tout cas, l'impression ressentie de l'intérieur.
Et donc comme par enchaînement nous voilà sur le vélo.
Dans une équipe, il est très important que chacun ait un rôle bien précis.
Nico par exemple, est en charge de partir en éclaireur et de faire qq photos en haut des bosses.
Dom a pour mission en queue de formation de monter en zigzaguant pour empêcher les autres équipes de passer. Une tâche dont il va s'acquitter à merveille.
Le belge, mimich et moi formons ce qu'il est convenu d'appeler le ventre mou du peloton . (au propre comme au figuré ).
3 ptits tours et puis s'en vont.
et 82 kms seulement.
La càp :
2 tours de 10,5kms sur une piste cyclable et sur une minipromenade des anglais.
Plat de chez plat.
UN arbre dispensant généreusement 2 m d'ombre et sinon, rien nada, nichts, nib, ouallou de la fraîcheur.
100% cagnard sur la caboche.
La mer , par moment à 5m du chemin, fraîche , bleue n'attendant que notre plongeon ...
Le resto de plage avec ses panachés, ses diabolos menthe, ses verres de Perrier aux bulles qui explosent en coulant dans la gorge....
et bin non ! Faut d'abord cavaler 20 bornes.
Après un 1er tour sans trop d'histoire, ça commence à péter un peu de partout sur le second.
L'affaire se corse et les bonnes résolutions collectives d'avant course vont être mise à l'épreuve
On voit de plus en plus d'équipes dispersées, de mecs courir tout seul.
Des sans amis quoi.
Notre consigne, c'est :"groupir" et très longtemps , on va s'y tenir.
Trop bien à ce moment d'avoir des potes qui ralentissent quand on couine "les copains , je suis dans le dur" .
Le dernier kilo approchant , je satisfais mes obligations contractuelles, burp, déclenchant l'hystérie de mes petits camarades (à croire qu'ils n'attendaient que ça, les 'foirés ).
On se regroupe une dernière fois, un brin de toilette pour la photo et hop c'est fini.
Une belle expérience
merci à mes coéquipiers et à toutes les équipes meudonnaises