Pour arrêter -comme dit Klyde- de tourner autour de la table du salon la bave au lèvres, je me suis livré cet après midi à un test matériel pour faire avancer les choses en quelque sorte.
J'ai testé ma nouvelle pompe de poche.
Oui j'en avais déjà une...non deux mais celle là, elle est encore plus petite, plus légère, de marque réputée donc rassurante donc plus chère.
Une merveille de technologie, d'ingéniosité.
Bref, l'idéal.
Conditions du test :
comme toujours, ce genre de mission se passe au sous sol dans le laboratoire expérimental secret.
En tenue de cycliste
Garmin 310 HT au poignet;
ET TOP, C'EST PARTI !
Mise en action rapide, tout de suite , je me sens bien.
Bonne sensation, bon geste, je suis efficace.
D'ailleurs, la roue ne fait pas la maligne et la chambre à air se gonfle régulièrement au rythme des pfff pfff de ma colnago plaquée or;
La pression monte donc.
La température aussi.
Quelques gouttes de sueur commencent à perler sur mon front et j'ai un peu chaud.
Un coup d'oeil aux pulsations : 80% puis 85 ...
ça va ça va et d'un coup....le drame
J'ai peur,
Merde,j'ai peur d'être parti trop vite
Mes sensations se dégradent et mon geste perd de sa superbe.
La roue gesticule dans tout les sens et la chambre à air commence à se marrer
Par contre, biceps et pectoraux ne rigolent pas du tout ; La crampe menace, l'acide lactique innonde la pièce; Le goût du sang dans la bouche , ce même sang qui tambourine dans mes tempes.
Je m'éteints...
NON, je ne vais pas làcher maintenant!!!
J'invoque les forces occultes, je vitupère, je fulmine, je voue la roue et la pompe à des rapports contre-nature. Instinct de survie, force brute, je suis une bête, une bête blessée.... donc forcémment dangereuse et ça...ça, la roue l'a sentie ...
Comme par miracle , la chambre accepte de nouveau l'air que je lui insuffle avec l'énergie du désespoir.
Pas morte la bête, le vieux lion rugit encore
Le second souffle arrive et avec lui l'efficacité du geste revient
, le geste simple, le geste ultime, le geste vital.
Les murs disparaissent, le temps n'existe plus, il n'y a plus de vélo, de roue, de pompe.
Le zen dans l'art du gonflage.
Doucement, le calme revient , les pulsations ralentissent, le souffle se fait moins rauque;
Les murs de l'atelier réapparaissent, reprise de contact avec les éléments.
Un doux bien être m'envahit, la satisfaction du travail bien fait.
Je range la colnago dans son écrin et m'apprète à ranger le vélo.
Auparavant, par amusement, par curiosité, je prends ma pompe à pieD équipée d'un manomêtre et la connecte à la valve encore brûlante.
3 BARS !!!!!!!!!!!!
petite, légère, d'une marque connue.....................et jetable (violement ).
Sinon, à J -4, ça va.
Tranquille.
peut être un peu nerveux
oh, à peine.
en même temps, faut pas me faire ch...
mais c'est normal ça, hein ?
et puis j'ai l'impression que je suis pas le seul....