Chers amis,
Félicitations à tous les coureurs et merci bien sûr à Klyde, nono et ceux qui étaient sur le bord de la route pour nous encourager. Voici ma lecture de la course.
Au vu de ma dernière expérience du marathon de Paris 2008 (premier semi très rapide et cramé dès le 25e), j’avais décidé de partir prudemment, sans échauffement préalable (échauffement et montée en puissance progressive sur les 15 premiers kils). C’est ce que je fis, mais j’ai réalisé que j’étais un peu trop cool quand même quand je me suis fait passer par le ballon des 3h15. J’ai donc accéléré à ce moment, pour adopter une allure qui me permettait de reprendre progressivement mon retard, sans pour autant forcer car la perspective d'une nouvelle défaillance au 25e me hantait.
Pour être dans les temps, il fallait que j’aie visuel sur le ballon des 3h au semi, et que je le passe 25e. Tout s’est passé comme prévu. N’ayant pas mal aux jambes au 25e, je décidai alors de poursuivre la même allure, afin d’accroître autant que possible mon avance sur le ballon rouge. Seule une raideur dans le mollet droit m’inquiétait car me forçait à poser le pied à plat pour minimiser la tension. Mais l’allure n’en était pas affectée (pour l’instant).
Légère défaillance au 30e, où mon allure commençait à faiblir : phase de questionnement où on ne voit pas le bout de la course et où on commence à se contracter. Heureusement, reprise à partir du 34e lorsque cette fois on commence à percevoir la fin.
A partir du 35e, le facteur psychologique entre en jeu. Il faut commencer à se forcer pour maintenir l’allure : tirer sur les bras, se concentrer sur la décontraction et la coordination. Je continue à rattraper du monde, ce qui est bon pour le moral. Le mot d’ordre désormais est tenir, tenir, tenir.
C’est alors, vers le 40e quand on rentre vers le vieux port, que j’ai en visuel à 50 m un coureur mince tout habillé de noir, qui a l’air d’avoir à peu près la même vitesse : je me le fixe pour objectif. Au moment de le passer, surprise : c’est Calgary ! Etant à moins de 2 km de l’arrivée, il me propose de terminer ensemble. Mais croyant être dans les temps pour battre mon record perso (2h56), je l’abandonne pour produire une dernière accélération. Malheureusement, j’avais sous-estimé la distance qui me séparait de l’arrivée, et échoue à 30 secondes de mon record. Calgary arrive peu après.
Au bilan, une satisfaction générale teintée d’une légère déception. Satisfaction d’avoir mené la course exacte que je m’étais fixée, sans défaillance et en étant relativement frais à l’arrivée. Déception bien sûr de ne pas avoir amélioré mon chrono.
L’enseignement pour le prochain marathon est clair : partir prudemment, mais tout en restant dans le rythme, car il y a des limites à refaire son retard. Et bien sûr aligner des séances longues à l’entraînement : on ne fait jamais assez de distance.
Merci encore pour les encouragements, et bonne récupération à tous.