rascal a écrit:Avec une superbe gestion de course et progression au classement au fil de kilometres ...
Bravo Carole : belle course gérée comme il fallait le faire.
J'ai exactement fait l'inverse en coinçant vers le km50 :
http://www.sportcommunication.info/CHRONO/saintelyon/2011/live.php?dossard=838&nom= 
68km, c'est long, trèèès long
Début de la course sous la flotte mais fait pas froid et l’excitation est telle qu'on a du mal à pas partir mais on se limite à 12km/h avec Guigui. Premier ravito passé, tout va bien mais dans le noir complet, parfois je perds Guigui de vu qui va + vite que moi dans les montées. Parfois, on se retrouve. Mais au 2ème ravito, je sais plus s'il est derrière moi ou devant moi. J'attends un peu, l'appelle puis décide de repartir pour pas me refroidir.
Les côtes sont très dures ici et tout le monde marche sans exception. Arrivé au point culminant, pas mal de vent et la pluie qui te fouette le visage te donne pas envie de contempler le paysage et t'invite à commencer la descente vers Ste Catherine. Double qq gars jusqu'au 3ème ravito (St Genoux) : tout est au vert, pas mal aux guiboles et dans les temps pour mon sub8 mais tjs pas de Guigui ...
Une belle butte de + d'1km laisse pas mal de concurrents sur le carreau et j'entame le début du D- tjs sur ma ptite foulées autour de 10km/h. La pluie s'est arrêtée de tomber mais les crampes sont arrivées pour une grande partie de coureurs autour de moi : bcp s'étirent contre des arbres !! Au loin, un quad en train de monter pour venir chercher un gars allongé sous sa couverture de suivi.
Le sol est très glissant avec d'énormes flaques d'eau, des pierres, des racines qui augmentent encore plus les sollicitations sur les cuisses pour contrôler ta vitesse dans cette descente vertigineuse
4ème ravito (km47), toujours ma tasse de thé et qq pâtes de fruit mais une douleur dans les genoux est apparue. J'suis pas inquiet et même confiant car pas de crampes et pas mal aux cuisses. Mes sauts de crapauds de ma prépa payent vu le nb de gars que j'ai doublé avec la grimace
Au bout de qq km, une douleur aux 2 genoux se fait plus précise et je réduis ma vitesse dans les descentes car ça me tire un peu. Là j'me dis dommage que Guigui soit pas là pour me relancer. Je passe le panneau "Chapanost" et ce dernier sonne le début d'une vraie gêne : comme si la pluie avait pénétrée mon genoux et l’articulation commencait à rouiller
Encore une côte, je pense même plus à courir et met mes mains sur les cuisses pour me soulager. Alors que je ne faisais que doubler depuis le début, un sacré paquet de coureurs me passe en ptite foulées. C'est à ce moment que je reçois un texto de Guigui "ne m'attend pas, je sors des douches, j'ai abandonné" : chiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit !!
Dernier ravito des 57km : la gêne s'est transformée en douleur, les 11 derniers vont être long ...
Je savais qu'il y avait encore une côte avant les quais mais quelle montée : un panneau "16%" te mets dans l'ambiance et un gars me dit "c'est parti pour 2km de galère". J'avoue, mon moral est trèèèèèèèèès bas à ce moment de la course. Même avec les mains sur les cuisses, j'avance vraiment pas vite et plus personne ne parle. Si je m'écoutais j’arrêterai là. Et puis non ya pas moyen, j'ai jamais abandonné une course c'est pas maintenant que je vais commencer et tous ces gens qui me double ça m'énerve. Même si j'ai mal, je me dis que le mental est plus fort et je repars en toute petite foulées autour de 8km/h je pense. On ne fais que me doubler c'est dur !!
Les quais interminables, les marches d'escalier horribles, la ligne droite vers Gerland sans fin mais au fil des minutes je me rapproche de la délivrance car mon objectif chrono a été remplacé par un objectif finisher. Je passe la ligne d'arrivée, Guigui est là qui m’applaudis : je suis content, heureux, ému presque une ptite larme c'est la première fois que j'ai autant d'émotions en passant une ligne d'arrivée dis donc.
Après 8h18 d'effort nocturne, je prend en main ce tee shirt de finisher bien mérité
Les bons côtés : l'ambiance, le formidable spectacle sur les crêtes avec ce serpentin de frontales sur des km et des km, pas de crampes
le mauvais côté : l'abandon de Guigui et ce mal de genoux qui m'a gâché les 20 derniers km (j'suis ptét pas fait pour le long, j'sais pas...)
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Triracebook
)...ne te bile pas trop pour ton abandon, même si c'est toujours difficile à accepter, l'important est déjà de t'être donné au max'. Et on sort toujours de là en ayant appris plus de choses sur soi et sur notre propre gestion de l'effort.
