Bravo Charles qui fait aussi un beau marathon sub4 ... !
Repos les gars !!!
Ne rentrez pas, ici c'est l'hiver ...
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Mal de cuisse depuis 1 semaine, des derniers entrainements moyens, pas trop de jus mais je me sentais prêt dans la tête.
15 jours avant, j’ai fait une longue sortie vélo le samedi (150km), suivi de 20km de course à pied le dimanche sous la flotte, là en rentrant j’ai dit à ma femme : Cette sortie me fera allée au bout, j’ai eu de l'émotion, je le savais, c’était bon.
La semaine précédente, fut assez fatigante, 2 déplacements pro (Rennes mardi, Strasbourg vendredi) c’était volontaire, surement pour éviter de trop y penser et habituer son corps à se lever tôt (train à 7h30 à chaque fois !) puis départ à Nice samedi.
Arrivée sous la chaleur Niçoise vers 14h, je retire la doudoune, je sors de la gare, pas de taxi, plein de monde, 2km à faire chargé comme un mulet,
J’ai la bonne idée de monter sur mon vélo pour traverser le centre-ville de Nice…bonne idée sauf que je me suis pété la gueule à cause d'un trottoir devant l’hôtel ! bonjour l’affiche, relevé par des touristes mais rien de cassé OUF !
Après-midi marathon entre le check In, le dépôt des vélos, la vérif du matériel…un dernier bain de mer et quelques mètres de natation.
Un classique chez moi, car après mes 10mn de natation du samedi, je sors de l’eau en me disant…ça va être compliqué…heureusement que mes expériences au marathon confirme que je suis toujours mieux le jour de la course que la veille !
Dîner super sympa en famille (femme, fiston, parents, frangin étaient là), un bon plat de pâtes, même pas envie de bière, déjà dans la course ?
Dodo pas trop tard, nuit moyenne évidemment, levé 4h55, cuisse toujours douloureuse…le rituel d’avant course commence (café, caca, musique, isolement, massage, tenue…) 5h40, départ au parc à vélo, dernière verif, mise en place des barres énergétiques, je pense à Hélène ma femme, Louis mon fils, les parents, Mat mon frère, Ils doivent se réveiller et se dire que la journée sera longuepour eux aussi,Mat le second Meudonnais, dans quel état est-il? 6h00 fermeture du parc, on prend la direction de l’air de départ, stressé évidemment, je ne vois pas la famille, c’est dur, il y a beaucoup de monde, j’ai peur de les rater, ça fait chier ! OUF j’aperçois Maman et Hélène, dans l’air de départ alors que moi, je viens de la quitter ! bisous, photos, je ferme la combi, je mets le bonnet et les lunettes, direction les galets. J’ai tellement regardé les vidéos de départ des années précédentes sur youtube que j’ai l’impression de l’avoir déjà fait…!!! mais NON, là je ne suis pas derrière mon ordi, je suis bel et bien au départ de l’IRONMAN de Nice...3mn annonce le speaker, dernier échauffement de bras, échange d’encouragement avec Nico un collègue du taf (mon boss d'ailleurs!), 1mn, on ne peut plus reculer, 3, 2, 1 La musique de départ, c’est parti 2800 tarés se jettent à l’eau pour 8h à 16h de course !
Les premiers mètres sont super compliqués, du monde partout, on prend des coups, on en donne aussi, je cherche un couloir pour avancer, et j’essaie de ne pas cramer trop d’énergie rapidement, la première bouée passée, je trouve mon rythme, je reste dans le tempo et j’arrive au 2400m dans un temps correct pour moi (45mn) je sors de l’eau, et là j’entends Mat mon frère aux avants postes qui hurle « Allez Charlie ! » Bonheur de voir ses supporters, je lui réponds en hurlant « à fond !! » la course est lancée, je replonge pour les 1400m restants. Je commence à avoir un peu mal au bide (trop bu la tasse au départ) mais ça passe, je boucle la nat en 1h11. Sortie de l’eau sur la moquette bleue, le kiff, je retire le haut de ma combinaison et je fonce vers le vélo, je vois les parents, Mat, ma femme (que j’embrasse au passage). Transition un peu longue (12mn), mais ça m’a permis de récupérer.
Départ vélo vers 8h, ne pas penser au 180km et encore moins au marathon derrière…
Ma stratégie était simple, doucement dans les montées (conseil des expérimentés du club au dernier bbq, merci Suzanne, merci Zarma!), et prudence et récupération en descente. Si je dois mettre 7h, et bien je mettrai 7h. J’avais dit 6h45, j’ai fait 6h45 et quelques secondes !
Le vélo, c’est long, c’est dur, et ça fait mal au cul...je n’avais jamais roulé autant mais je savais que le parcours était favorable car passé les 120/130km c’était gagné.
Le plus dur fut, les marquages au sol, finish 170km, 160km…, les 20km de montée pour le Col de l’Ecre dans la brume, le début de mal de genoux (prévisible donc pas inquiétant car lié au vélo uniquement) et le plus excitant, les passages en montée dans les petits villages avec les supporters, en danseuses, digne du tour de France, j’étais comme un dingue !
Malheureusement, une chute mortelle d’un coureur de 30 ans, a endeuillé la course et a donné des sueurs froides aux parents, ne me voyant pas arriver et mes résultats en live stoppés. Je voulais absolument les voir à l’arrivée car je sentais bien que l’inquiétude montait.
Chose faite, j’ai vu Papa, blanc, éteint, revivre au son de ma voix fraiche comme un jeunot à l’arrivée, c’est là que j’apprends le décès du triathlète et que je comprends l’enfer qu’ils ont dû vivre…heureusement que ma femme faisait la sieste. Je croise Matthieu, tout frais au début de la CAP alors que je finis tranquillement le bike...
Passées ces émotions, je dis à Papa, que je suis assez frais, je prépare mon corps à 4h de course à pied, niflugel, vaseline, crème solaire, casquette, lunette, eau…on est prêt, on attaque. La magie de la course fait que je ne ressens encore aucune douleur, je pars doucement, petites foulées, le cœur est hyper bas, je repars à zéro dans la tête.
1er tour, top, la FAMILLE, est là pour t’encourager, les sourires, les encouragements me donnent des ailes, c’était incroyable !
Je reste malgré tout dans ma course, car il fait chaud, c’est long, le corps va forcément avoir mal…Stratégie de course maintenue, pas trop vite, ravitaillements sérieux même si je n’en ressens pas le besoin (j’ai toujours pris avant d’en avoir besoin, même en vélo), passage sous les douches pour la chaleur, je mange les kilomètres comme j’avale mes gels énergétiques.
2ème tour, je commence à souffrir, je prends le maximum d’énergie dans les encouragements, les gestes, les regards de tous, je sais que ce troisième tour va être dur. Je m’accroche, je vois les gars à côté de moi marcher, c’est à ce moments-là que tous mes entrainements, mes sacrifices, ma femme, mes enfants… viennent me dire accroche toi, ton rêve n’a jamais été aussi proche (mais jamais aussi loin paradoxalement !) Mat a l'air toujours aussi frais, on s'encourage, ça commence à sentir bon,
3ème tour, fin de ce tour de souffrance, ça sent bon, les copains viennent compléter les encouragements, le kiff complet, j’ai plus mal nulle part, je file vers les 42,195km et la finish line, je me permets même de snober le derniers ravitos et taper un sprint à l’arrivée ! J’en ai raté mon fiston qui m’attendait pour finir avec moi ! heureusement, j’ai refait les derniers mètres après mon arrivée officielle pour finir avec Louis dans les Bras J
La suite, ce n’est que du bonheur, les félicitations de tous, la fierté de sa femme et de son petit garçon, la sensation de vivre un truc incroyable, surtout mentalement, et le fait d’appartenir pour l’éternité aux IronMan! Et quelle surprise incroyable de lire sur le forum vos encouragements toute la journée, merci à tous.
Je suis arrivé au Meudon Tri avec pour seul tableau de chasse 3CD, je l'ai complété cette année par d'autres courses (Duathlon, LD et IM), l'ambiance au club n'y est pas pour rien, je pourrais donc avec fierté investir dans la tenue noir et bleue l'année prochaine!
Bonne journée à tous
Pfff... J'étais venu pour ça moi hier !!!La pelleteuse a écrit:
Le bar à tapas était fermé ce soir.
Il faudra fêter ça autourd'un verrede plusieurs bouteilles
Oui, désolé...Goodsouim a écrit:Ça nageait dur hier aussi hein Copsté qui file des coups de plaques ? On t'a repéré... Enfin passons...
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