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Cyril et moi aussi avons fait notre "sympathique sortie vélo de reprise"



CR quand j'aurai dormi

Ze Trader a écrit:Cyril et moi aussi avons fait notre "sympathique sortie vélo de reprise"



CR quand j'aurai dormi

Bravo à tous les deux , on attend le CR avec impatience !

Bonne récup !

Ze Trader a écrit:Cyril et moi aussi avons fait notre "sympathique sortie vélo de reprise" CR quand j'aurai dormi

C’est une course à Hollandais – y’en avait partout ! …60% peut-être ? Un batave francophone m’a expliqué l’affaire dans la montée du Bramont : c’est la cyclo montagneuse la plus proche de chez eux ; et copieuse en plus : vous ne connaissez que la Marmotte je suis sûr ? Côté vainqueurs les 3 Ballons c’est 15 minutes de PLUS… mais partons du début.

Début mal engagé sous une bonne drache de Hot Saône écopée dans un demi-sommeil vers 6h15 du mat’ au cours de mon prologue bagnole=>départ
Au départ, heureusement, c’est un Cyril tout pimpant dans son costume de Bête des Vosges que je retrouve comme convenu (j’étais moi-même habillé en dahu)
Ayant dûment remisé les Tshirts XL dans sa caisse, nous partîmes en toute queue de peloton pour 200km de virile camaraderie.
Ce qui est drôle avec plus de mille (deux mille ?..) au départ, c’est l’inéluctable variété statistique des incidents en tout genre, tel l’abandon à 100m du départ pour voilage de roue sur voie ferrée

Le premier Ballon fut une merveille : d’une, parce que la forêt de Servance nimbée de matinale brume, c’est magnifique ; et de deux parce que ce col de sept bornes raides qu’entre tous je redoute est passé comme sur des roulettes à discutailler d’Embrun avec Colmar Triathlon (seuls collègues croisés d’ailleurs !?) : remonter sans suer le silencieux serpent cyclo sinueux, c’est – euh… super !
En descente il fallut slalomer entre suffisamment de matos pour ouvrir une boutique au Thillot (n’est-ce pas Cyril ?) sans capital de départ (pneus, lunettes oranges, agrégat de bidons parce qu’y en a un qui a cru bon de jeter et le troupeau a évidemment suivi, etc)
Mille mètre plus bas, au Thillot, il s’est passé un truc bizarre : alors que j’étais avec Cyril, on a rejoint Cyril. Deux Cyrils !? Qué pasá ? J’étais pourtant pas en hypo, la montée à la plaque (pour changer) du col d’Oderen en témoigne ; mais jusqu’à Kruth en passant par Ventron, j’ai vu double Cyril.
A Kruth, donc, l’illusion a pris fin, le plus high tech des deux (je voyais donc pas tout à fait double…) m’a laissé de nouveau seul avec maillot-bleu-et-casque-vert (petite pique traître en passant).

Trois-quatre kilomètres plus loin ce fut au Cyril restant d’halluciner en avisant l’étiage du plan d’eau où chuis censé nager dans une semaine (trad° : y’a plus de flotte !) En passant j’espère qu’ils ne vont pas transformer le Tri Thur en duathlon, pour une fois que seul Meudon inscrit je compte rouler sans crainte du souffle rauque d’un Zarma arrivant à pleines roues.
Juste après le col de Bramont y’a 800 mètres (linéaires) de descente à soixante mais l’élan ne suffit pas à remonter la route des Américains jusqu’au Markstein – « Fichues voitures suiveuses à plaques belges ! », m’écrie-je – et Cyril de rectifier : « Nan c’est des Allemands qui montent faire du parapente »

Route des crêtes, vidange, c’est beau mais on se les gèle ! Nonobstant j’ôte l’anti-pluie fluo pour enfin m’assortir au bleu Meudon du Cyril qu’est chaud comme la braise, lui (métaboliquement je veux dire) N’empêche, conseil d’ami, gaffe à l’évapotranspiration d’altitude quand on a bien sué sous imper (rapport à la chaleur latente de vaporisation, je veux dire)

Comme nous goûtons les joies d’une des plus belles routes de France et d’Alsace (contestataires envoyez- nous un MP pour rdv dialectique en soirée vers minuit Bois de l’homme mort), nous réalisons progressivement avoir mangé environ douze Vacheresses et en tout cas cent bornes sans avoir atteint la moitié du parcours – on va rire !
Qu’à cela ne tienne, il y a charcutaille au Grand Ballon (1343m pour le col). Je m’en bâfre sous l’œil réprobateur d’un Cyril abonné aux papillotes de spirulines au miellat de cochenille sur injonction de Ben (ou quelque chose comme ça – avec l’altitude, je me souviens plus guère)
S’ensuit une descente de folie avec parapets comme dans les Alpes et tout où quelques calus ( callut ?) nous montrent qu’ils maîtrisent mieux le théorème de l’énergie cinétique dans ce sens-là que dans l’autre, puis un itinéraire bis assez surprenant dans Willer-sur-Thur (après la nationale tout schuss ça fait drôle), une anekdote sur la kolokation en Alsâce et… un feu rouge (comment diable les cadors en tête de course l’ont-ils géré ?)

Et c’est reparti pour le col du Hundsruck (cette partie du tracé est comme un half-pipe géant), joyeuseté de six bornes au max. mais avec des pics à 15% qui résume mon étonnement de cette épreuve : ce ne fut point du gâteau mais pour autant, rien à voir (Cyril acquiesce) avec la galère fiévreusement anticipée rapport à la fois d’avant – j’avais dû passer le triple : kommenkssassfait que toutes ces grimpées soient mieux passées à la chaîne sur 200 bornes qu’individuellement les samedi où elles constituaient le point d’orgue de mes sorties cyclo ? (En fait j’ai une théorie sur la dureté du km/h marginal mais je vous l’épargne)

Le Hundsruck passé, nous basculons véritablement chez moi, dans mon royaume, my kingdom… (Cyril désapprouve à raison la version allemande) : ledit Vosgien qui frimait sévère en m’annonçant l’angle de chaque virage tel le copilote d’Ogier la ramène moins en arrivant chez Loeb – hé hé ; cela dit on est bien reçu, dans la vallée de la Doller, il est seulement dommage de ne s’être pas photographiés à côté de l’affiche à notre exploit dédiée, hein Cyril ?

Au deuxième ravito à la sortie de Sewen nous avisons le plus joli ratio du jour (private allusion) – hélas ! Il est temps d’assaillir mon Ballon à Moâ, le troisième Ballon du jour, par le côté du Tri du Lion – le plus raide évidemment.
A mi-ascension j’abandonne exceptionnellement mon compère qui teste son triple tant j’exhulte de flinguer après 150 bornes cette hantise de mes sorties vélo (les faces Vosges et TreBe sont quand même moins méchantes) en laissant sur place les descendeurs fous du Ballon d’avant. Au top dans tous les sens du terme je rejoins la charmante Ingrid qui gravit bien (notez le choix du verbe...) – et d’ailleurs comme Cyril n’est pas là j’en profite pour lui demander où elle a appris à parler si bien français et tes roues tu les a eues où,chez tes parents ?..

Bref. Cyril de retour (il n’était pas loin) nous fondons sur Belfort par des lacets saupoudrés de panneaux « Virage dangereux ! (Lisez Cycle Hebdo) » visiblement un peu au hasard – mais ce qui compte, c’est qu’on pourra pas dire qu’on avait pas prévenu si un mec se plante, n’est-ce pas ?

Dans ces derniers moments j’ai cru qu’il fallait seulement se détendre
mais y’avait encore des tape-cul, il fallait s’y attendre :

histoire de remplir le quota de kilos annoncé, les organisateurs nous ont achevés sur les monts et les vaux du Tri du Lion, et là bizarrement les ondulations naguère envoyées à plus de 30 à la plaque sorti de l’eau se font péniblement en danseuse - de quoi flipper pour le Final.

Avant Le Final cependant, Cyril et moi célébrâmes avec joie et solennité les jalons de nos défis à venir – 180 bornes pour lui, huit de plus pour moi – tout en ayant mal au début de commencement d’idée de courir à ce stade.

Retour au départ à Champagney pour hésiter entre les gobelets de citron, grenadine et menthe au son d’un DJ quelque peu esseulé (Cyril critique les ravitos, j’acquiesce concernant la boisson) puis… c’est la luuu-teu finaââ-leu ! Au pk 200 il faut remonter pour finir aux 1148m de la Planche des Belles Filles (une histoire de Suédois, je vous expliquerai) soit 750m en 5,6km qui tapent à plus de 15% par endroit – « la petite Alpe d’Huez », qu’on l’appelle , la marque de fabrique des Trois Ballons...

Comme il nous reste des forces et trois bonbons sucrés (et que la mine satisfaite du flot de finishers qui redescendent à moitié saouls nous agace), nous besognons tant bien que mal ce foutu mur (creux à 6,5 km/h sur le triple en ce qui me concerne ) pour retirer notre diplôme au grand parking du sommet :
comment ça, « Argent » et pas « Or » ?! Ah oui, moins de 21 de moyenne quand même



Bilan 9h48 officielles pour 8h56 roulées (on s’est fait plaiz aux ravitos ) sans jamais drafter :
les boucles triathlétiques à fond c’est marrant, mais l’aventure aussi, de temps en temps (merci Cyril)

Rien à dire de plus,
tu as très bien résumé cette magnifique balade.
Je peux avoir la fierté de t'avoir vu passer le petit plateau de ton triple, et ça c'est pas donné à tout le monde.
Pour ceux qui n'auraient pas compris l'allusion au double, mon frère jumeau est venu faire une partie du parcours avec nous ( pas trop car il avait les régionaux de cyclisme le lendemain et il ne voulait pas trop se fatiguer).

Pour les supporter Dolleriens, je peux vous donner le texte de la magnifique banderole : " Le Vosgien, Ze Trader, faux parisiens, mais vrais grimpeurs. Allez Meudon ", la grande classe !

On est peut être pas allé très vite, mais ce fut presque 10H de franche rigolade, de statistiques diverses et variées, et franchement c'est le top !

Merci Bertrand d'avoir pensé à cette virée, et merci pour ton compte rendu

Super CR !
Il est possible que je signe pour l'année prochaine

Florent a écrit:Super CR !
Il est possible que je signe pour l'année prochaine

moi aussi ça donne envie , bravo à vous deux et merci Bertrand pour ce magnifique compte rendu, comme d'habitude !