Huit ans après

Salut
Chose promise, chose... déjà écrite : mon CR d'embrun 2011 vaut largement pour cette année, y compris la pleine lune !
https://meudontri.superforum.fr/t1616p150-embrun-2011

Toutefois, pour édifier les nouveaux et remercier du soutien reçu (et de la division de la note au CoCase), voici une petite mise à jour quantitative et qualitative:

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L'INDICATEUR BERTRAND (des chiffres !)
En 2011, Embrun objectif annuel public et planifié, entraînement réparti en conséquence; cette année, inscription dernière minute une fois l'affaire viable (entraînement tardif, pic en juillet) et quelques affres médicales oubliées.


Depuis le 1er janvier :

• 51 km de nat, auto-rétrogradation en tête de ligne 2 les trois ou quatre fois à l'heure à Guy Bey, le reste 1500m à Bagneux-boulot entre midi et deux
  
  
• 3085 km de vélo 43000D+ sans RPM hivernal, plus de la moitié à partir de juillet (1768km, 25500D+), semaines Vosges et Jura français et suisse (belles découvertes là-bas)
  
  
• 948 km de càp 8000D+ dont prépa marathon accompli le 2 juin (les kéké-photos podium V1) + 10 embrunchaînements estivaux de 9 à 15k planqués dans Strava, avec jolie côte qui va bien
  

2 triathlons pour se rappeler comment on fait: fin juin, M raccourci de Saint-Point (moyen) ; L du Bouchet mi-juillet (encore pire)
En avril, copieuse épreuve VTT en 5 étapes sur îles croates: tjs utile, sauf quand on chute...


Delta Embrun 2011 / 2019 à l'avenant:

• >2x moins de nat' (108km club en 2011) = 9' de plus
  
  
• ~2x plus de càp (575k en 2011) = 10' de moins
  
  
• 400km de moins en vélo ...équation + complexe, variable âge:
  2011 mulet alu (occaz 400€) en Ksyrium, 2019 LE vélo de montagne aka Cervélo R5, Cosmic carbone 52mm pour le roulant, toujours sans prolongateur (erreur mais plus le temps); à puissance égale, R5 file et monte 10% plus vite d'où fol espoir de gagner un quart d'heure; bornage tardif un mois avant cf. +haut
  
  Bilan: ~8min de plus... ou disons, même temps sans les trois (!) pauses pipi (Note: nicht surboire hors canicule) et l'arrêt surprise passage camion pin-pon à la passerelle avant Chalvet.
  Bref, le matos compense un peu les années (la vie, quoi), attention toutefois à bien le rôder: position différente du moelleux mulet quand on garde l'avion de chasse pour l'épreuve = force gymnastique dès le 130e pour atténuer mal au dos et bas du dos...
  

Voilà pour les chiffres; ils convaincront, j'espère, que tout est faisable  

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LE RESSENTI :

Météo quasi-parfaite, du vent dans les jantes au retour mais ça réveille.

• Nat un peu obscure au début mais pas désagréable après désembuage (plus de canot à projo, au fait ?), même si malheureusement la pensée de bien nager ne m'effleure qu'une fois par boucle  
  
  
• Le vélo, mieux dans les vrais cols - Puys, Izoard, Chalvet - que dans l'abominable Pallon (toutefois, Meudon staff aidant, j'y ai foutu du braquet dans la gueule ) et SURTOUT dans le pénible bosselé autour :
  en cols, effort constant, R5 sur son terrain de jeu, rattrapage de coureurs, panoramas (ah Brunissard depuis les lacets), discut' avec les bénévoles du col, descente ludique sur route demi-fermée (sens inverse), hésitation à doubler les rares véhicules en sens course, petite pointe à 75 dans la ligne droite, toasts thon-jambon-Comté maladroitement terminés en plein Briançon - et mes compotes qui sautent sur une bosse mais ça vaut mieux que louper un virage.
  Par contre, les (faux-)plats finaux... démoralisantes côtelettes anonymes sur petit plateau ( ), hordes de CLM doubleurs, gymnastique sur cadre inefficace à soulager le dos, authentique envie de dormir : jambes qui tournent mais la tête AUSSI - danger ! - noires pensées (IM-POS-SI-BLE de courir dans cet état !) - bref, 2011 au carré. Peut-être trop fort dans les Puys au début, erreur de débutant.
  
  
• A T2 (>6' maijmenfous), doctrine Momo: on pose sans réfléchir et on essaie de courir.
  Bilan: mystère des mystères, ça court.
  Il faut mentalement diviser le morceau: "Bon bin on va déjà essayer d'en boucler une, quitte à lâcher après..."
  Marche aux ravitos, abondant épongeage, eau-Coca, orgie de tomates (inédit... mais bien   ) et conduite à risque avec gels inconnus (pas tous menthe, ouf)
  5'30 à la montre alors qu'on est à fond, vive le long  
  Côte trottinée > demi-trottinée > marchée, coucous aux collègues et aux baigneuses, passibles d'un Balance ton triathlète: il faut se divertir de la difficulté  
  Le bleu supporting aidant (Suz un peu faiblarde, quand même) (je déc_nne), on vient lentement, opiniâtrement et moyennant po-pause à bout des bouclettes urbaines et campagnardes - admirables derniers qui les ont faites de nuit ! Mieux sur la ligne qu'en 2011: point dodo resto
  

Le dernier kilomètre, vous le savez, c'est pur bonheur dans la douleur; personnellement, c'est pour ces mille derniers mètres que je cours 

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Bref une très, très belle course qui procure des émotions à la mesure de sa difficulté, de sa glorieuse incertitude surtout. Je souhaite à toutes et tous de vous y (re-)frotter un jour, surtout en petit train bleu: c'est quand même chouette, même en raccrochant in extremis son wagon


NotaBene(diction)  Große Krise de dérailleur la veille, merci sauvetage Alpes2roues

NotaBene(fils)  Quatre ascensions vélo sur l'Embrunman, pas trois: la route des Puys, dès l'entame, vraie montée par paliers, exigeante et pentue avec son fameux coup de c_l >20%(tbc); se fait certes oublier dans l'euphorie du départ... piège !

NotaBene(vol)  Pour dissiper tout malentendu: Aurel&JY, sans accident pneumatique, c'est bôcoup + rapide que 13h23 ici; pas la même ligue

NotaBene(nuts)  Embrun sub 12h30 préparé à 90% sur Zwift, c'est possible   , j'en connais la preuve