Je suis Finisher :-)
Ce samedi restera pour moi une journée inoubliable, même si un peu longue.
11h55 pour arriver au 1ere étage de la dame de fer.
2 fois moins vite que le 1er qui termine en 6h28 …
J’arrive sur la zone de départ de la base de loisir de Saint Quentin 1 heure avant le départ, et je retrouve les 3 autres fadas meudonnais qui sont sur la Course, Rascal, ET & Walter. Repos sur l’herbe, il fait un peu chaud. Nous rentrons dans le sas de départ avec prés de 2000 participants. Impressionnant !
12 :30 le départ est donné et le flot de concurrent s’écoule sans grosse bousculade malgré le nombre de participants. Je laisse partir Rascal qui est plus rapide que moi. Surtout ne pas partir trop vite et ne pas se laisser emporter par l’euphorie du départ. C’est vrai sur Marathon et surement encore plus sur un double marathon ;-)
Les 20 premiers kilomètres sont bien roulant, tout d’abord autour de l’étang de la base. La chaleur se fait un peu lourde. Il va falloir faire attention à l’hydratation. A priori pas de souci, car j’ai réglé ma montre qui m’avertit tout les quarts d’heure et je prend alors ma gorgée réglementaire. Bonne sensation, et ma cheville droite qui m’avait donné des soucis durant la préparation se fait oublier.
Arrivée au 1er ravito, au km 22. Je recharge le camel back, car le prochain ravito sera dans 32km. Je repars tranquillement. Quelques kilomètres après, en passant au dessus de la A86, je rentre dans la forêt de Meudon que je connais maintenant par cœur après mes nombreuses séances longues cet hiver. On rentre dans la partie sérieuse, car les organisateurs ont profité de tout le dénivelé de la région, et il y en a. je passe la route des 7 tournants à Meudon. Je commence un peu à fatiguer, mais je suis qu’à la moitié de la course, il me reste encore un marathon pour voir la tour Eiffel. Passage prés de l’anémomètre puis descente vers Meudon. J’appelle ma fille Clara, qui me retrouve en bas du parc de l’observatoire. Elle court avec moi et m’encourage, « allez Super Papa ». Un vrai coup de boost pour le moral ! Nous croisons ET qui attend Walter. Je quitte ma grande et je pars vers la zone haute de l’observatoire, habituellement privée. C’est un parc superbe, sans même parler de la vue. Au km46, contrôle pour s’assurer de la présence de la frontale et de la couverture de survie, mais pas de ravito. Le ciel qui s’était couvert, devient plus menaçant et la pluie commence à tomber. Pendant 1 heure, ce sera une vrai rincée :-( mais la forme est revenue, et les jambes tournent bien. Bonne surprise, je retrouve Mr. Trail, Vincent, qui va nous faire le plaisir de nous accompagner et nous rebooster. Merci Camarade !
Je suis maintenant à sec, j’ai vidé les 2 litres de mon camel back à cause de la chaleur, avant la pluie … et je vais devoir tenir jusqu’au prochain ravito ds 8km.
Je retrouve Rascal sous la pluie battante. Je me rapproche du ravito de Chaville prés de la tour hertzienne, mais je commence à fatiguer, et je marche de temps en temps. Je commence à avoir froid. La nuit commence doucement à tomber.
Au ravito, quel bonheur de prendre une soupe chaude et qques Tucs bien salés. Je met bonnet, gants, et frontale. Malheureusement, je n’avais pas pris de polaire ce matin, au vu de la météo. Je m’en mord les doigts. Nous repartons ensemble avec Rascal, à la lumière de la frontale, car la nuit est maintenant tombée. Une ambiance bien différente de nuit avec la procession des petites lumières sur les sentiers. La foulée se fait mécanique. Le cerveau est déconnecté. Je marche souvent. Les montagnes russes continuent, descente vers le bas de Chaville puis remontée vers les étangs de Corot. Et là, dans un virage, je crois apercevoir Mimiche (d’après son post précédent, il était bien là à nous supporter dans le froid ;-) poursuite vers les haras de Jardy. La fatigue se fait de plus en plus présente. J’arrive prés de Marne la Coquette et rentrée dans le Parc de Saint Cloud. Une petite pluie fine tombe doucement. Je marche la moitié du temps. J’arrive enfin au ravito de St Cloud. Plus que 10km, et même si je marche je dois arriver avant la barrière horaire. Je repars en trottinant, dans la descente qui m’amène sur les quais. Ambiance différente car les concurrents sont maintenant plus espacés. Drole d’impression de retrouver la ville, les voitures qui passent alors que nous sommes dans notre bulle pour rallier la tour eiffel. Je n’arrive plus à courir. Je marche mécaniquement comme le lapin duracell. Le cerveau est définitivement hors circuit, seulement focalisé sur la Tour eiffel. La vitesse tombe. Je marche de moins en moins vite. J’ai froid. J’en ai marre, mais je vais y arriver. Au niveau du pont de BirHaken, Mr Rascal me passe avec une bonne foulée. Bravo champion. Je marche au ralenti. J’arrive au pied de la tour eiffel. Je monte les marches des quais au parvis. je suis maintenant sur le parvis et je retrouve ma femme et mes filles. Je suis content. Séquence émotion. Mais je n’en dirai pas plus ;-)
Maintenant cerise sur le gâteau, les marches jusqu’au 1er étage. Je m’agrippe à la rambarde et je les monte l’une après l’autre.
1er étage, bannière d’arrivée. Voila je suis finisher en 11h55 … moins de 12h, c’est déjà ça. Il ne me restait que 30’ avant la barrière horaire …
Muni de mon précieux tee shirt de finisher, je redescend sur le Parvis pour retrouver ma famille.
Mais petit coup de faiblesse. Je tremble comme une feuille, trop froid. Passage par la case pompier pour finir dans la tente de la sécurité civile. Il me faudra 1 hr pour revenir à la bonne température. Je suis trop bien allongé sous ma couverture ;-)
Ma femme me récupère et direction la maison. Une petite douche bien chaude et gros dodo.
Aujourd’hui, la forme revient. Pas de bobo, la machine a bien tenu, seulement une bonne fatigue, donc tout va bien :-)
Félicitations à tous les participants à cette belle épreuve, 50 et 80km, qu’ils soient finishers ou pas.
Et respect total pour Vincent Mr Trail et ET qui s’alignent sur l’UTMB !
Distance 2 fois supérieur et dénivelé 4 fois supérieur par rapport à l’Ecotrail !
Place à la récup maintenant !