Septembre Octobre, entre un épisode traumatisant de 10j d' un mal au crâne fulgurant qui me fait tester les différents scanner, irm et services d'urgences du coin et une fracture de fatigue du tibia, mon rêve de faire un im pleinement réussi prend une sérieuse reculée.
Ma prépa de 8 semaines va se résumer à ça:
92h de ht sur 8 semaines , env 3000km virtuels
Faire une prépa 99,9% sur home trainer ne m'inquiète pas vu le profil aéro full full de Cozumel la plate.
J'essaye d'y croire, de me persuader que la prépa idéale, c'est toujours celle que l'on est en train de réaliser, qu'en 8 semaines ma malléole pourra se consolider et que je serais au départ.
Et puis de toute façon, il est hors de question de laisser les cozboys se taper seuls leurs grosses séances.
Bien sur , le partage n'est que virtuel via internet, mp, sms mais au moins, je reste dans le bateau avec eux.
Les quelques jours passés ensemble à Cozumel vont enfin me permettre de profiter du groupe.
Une reconnaissance "souple" du parcours vélo pimente l'avant course.
A J-1, la séance natation nous promet une boucherie.
Et si l'annonce de la modif du parcours déçoit les bons nageurs , elle me soulage de l'éventualité d'un duathlon.
Jour J:
Natation sans souci malgré la densité de concurrents :
Le courant favorable, c'est comme le vent dans le dos à vélo, on ne le sent jamais.
( on se dit juste qu'on est balèze.)
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Chris the fish réalise pour l'occasion une nata record dont on n'a pas fini de parler.
Vélo :
Tactique simple puisqu'il faut faire comme s'il n'y avait pas de càp derrière : enquiller.
Alors , j'enquille.
N'ayant pas d'objectif final, il a fallu s'en inventer d'autres, intermédiaires, qui -s'ils n'ont pas la saveur et la valeur de la ligne d'arrivée - permettent néanmoins de garder la motivation pour se martyriser les cannes.
Poser devant les copains à T2 en est un.
Premier tour, là aussi, il y a du monde :
Second tour, le vent forci.
Je me prends un carton un peu bêtement et pour être honnête , pas au moment où je pensai m'en prendre un.
4' d'arrêt qui finalement ne sont pas si pénalisantes que ça puisque je rattraperai dans l'heure qui suit les concurrents avec qui je roulais au moment de la pénalité.
Comme quoi les arrêts - pipi, réparation, ravito ou pénalité- ne sont pas préjudiciables à condition de les positiver.
Troisième tour, côte au vent , le paysage est somptueux la mer est déchaînée.
Très joli mais c'est tempête.
Et ce tronçon de 20 km vent pleine face à faire pour la troisième fois....certains vous jureront qu' à Coz aussi , il y a un Col de la Muerte*.
*90m de dénivelé pour les 3 tours
Paradoxe cocasse , après avoir pédalé pendant 2 mois dans mon salon, la tête à Cozumel pour m'évader, je me retrouve maintenant au bord de l'océan en furie à rechercher les sensations du home trainer lorsqu'en fin de séance longue, il n'était plus nécessaire de penser à pédaler pour que les jambes pistonnent.
Malheureusement, le second objectif "- de 5h" s'envole à ce moment là.
Une autre fois peut être, d'autant plus que le compteur annonce 182km de retour au parc.
T2:
Avant course, je ne pouvais pas m'imaginer ne pas mettre de chaussures dans mon sac de transition.
Tout en me faisant la promesse de savoir m'arrêter pour ne pas hypothéquer l'avenir.
Je m'étais même acheté une paire de Hokka spécialement pour l'....sion.
De drôles de chaussures au concept de maxi amorti opposé au minimalisme en vogue.
Le plus longtemps possible dans l'aventure Coz'2013, je me suis plu à croire au miracle pour rester dans la dynamique collective mais en 2km, je comprends que ça ne va pas le faire.
Rideau.
La suite de l'histoire, c'est les copains qui l'ont écrite.
Et de quelle manière.
Ils ont été énormes.
En résumé :
-j'adore la prépa im
-je suis frustré mais j'ai adoré notre épopée Coz'2013
-je ne ferai pas d'im en 2014
-ou alors juste un tout petit
.