tout d'abord, merci à Cambrai triathlon pour cette matinée
à Christophe Legrand et à tous les membres du club qui nous ont encadrés, protégés tout au long du tour vélo, briefés sur les difficultés et les surprises du parcours, abreuvés à volonté de la bonne bière Ch'ti et gavés de barbecue, et surtout finalement de rentrer à Paris avec un gros coup de blues du Nord et s'éloigner de caractères aussi chaleureux : vivement fin août qu'on en découse et qu'on y fasse une fête d'enfer !!!
bon, est-ce que je dévoile quoi que ce soit......
allez........
Nanouk et moi étions donc à 8 heures à Cambrai (cool le réveil à 5 heures)
Nanouk en polaire triple couche, forcément, c'est le Nord !
8h30, une grosse centaine de triathlètes, bien épilés (y faut que j'y pense...), visite du parc de départ (très beau paysage du port où se passera la transition) : 1ère info :
- l'eau du canal est super, il faudra juste éviter les avironneurs et d'avaler les canards.
c'est parti pour une boucle de 60 kms
cool, on discute, t'es quoi toi, VH3, ah merde t'es que VH1, désolé.... (4 fois çà m'est arrivé, j'ai pas vu un seul VH3, tout espoir est permis !!!)
çà tourne, faux plats sur faux plats, rond-points, quart de tour aux carrefours, çà n'arrête pas de relancer ! le début est donc une succession de fragments de routes, impossible de rester sur le prolongateur plus de 30 secondes.
Après 10 kms les groupes commencent à se former, ça accélère au rythme de nos sorties dominicales avec quelques petites peurs bleues quand des tri jouent au vélo et freinent ou se décalent n'importe comment. La route devient plus campagnarde, belle mais avec des revêtements très inégaux : des fois c'est du billard, des fois du casse-poignet vibrant avec trous à éviter... Toujours ces fameuses relances à 90°, suivies souvent d'une côte plutôt courte avec la récompense de la descente à enchaîner, jamais dangereuse, mais pas non plus rapide et récupératrice : VOILA LE GROS PROBLEME, côtes ou descentes, that is the question, où va-t-il falloir mettre l'effort ???....
arrivés à km30, l'allure commence à dépasser celle des sorties dominicales (du style Copsté voit une pancarte)
Du coup, je serre les dents (faut bien que je me sacrifie pour vous raconter !) dans un paysage qui change complètement : aux changements de direction qui persistent, s'ajoutent des enchaînements beaucoup plus longs entre montées (3 à 5% en moyenne et longues - 2 à 3 kms) et descentes où il faut encore pousser/tirer sur les pédales, et où la position "prolongateur" s'impose. Là on va vite, très vite.
1 cador de Cambrai a mené l'allure (suivi par un cadet de Lievin encore plus famélique que Nono...) et la fin du parcours s'est faite à plus de 40 de moyenne.... J'ai pu montrer 3 ou 4 fois le maillot devant en parties descendantes, telles que je les ai répétées cet hiver sur home-trainer !
Jusqu'au 10 derniers de cette boucle où le vent fait face, au paysage moins champêtre, au revêtement parfois déroutant (bitume de gros graviers vibrant) avant de retrouver la ville et tous ses zig-zags entre carrefours et rondpoints, et où on regrette d'avoir mis trop de watts précédemment.
Boucle en 1h50 / 33 de moyenne avec un premier tiers en "je-te-raconte-ma-vie", un second "tais-toi-et-roule", un dernier "arghhhh".
mais le jour-J, ce sera en solo, et sur 3 tours : qui prétend 30 de moyenne ???...
Nanouk boucle en solo à 27 de moyenne, pleine d'espoir d'en découdre avec son ennemi à 2 roues !!
Bref, Cambrai est l'anti-Nice parfait : pas de répis, pas de repos, des relances continuelles.
Pas de "17 tournants" ni "d'homme mort" ou "vacheresse" comme on en a l'habitude mais plutôt une succession de pentes de 1 à 3% montant/descendant, plus ou moins longues et souvent en zones dégagées propices aux vents, entrecoupées de rond-points, 90° gauche/droite, relance, relance, relance...
Il faudra beaucoup d'humilité dans la première boucle pour espérer continuer.
Modérer la seconde, surtout la fin de boucle.
Et ramasser la mise et les agonisants sur la troisième !!!!
Je pense que 3 facteurs seront déterminants pour que le vélo passe sans trop de dégâts.
Forcément, une gestion de l'alimentation/hydratation parfaite.
Ne pas se griller sur ce parcours "vicieux" qui paraît facile mais qui "enlève des points de vie" petite difficulté après petite difficulté (on peut y inclure les descentes où il faut en remettre).
Une préparation plutôt intense : un été concentré sur au moins 300 kms/semaine, dixit ceux de Cambrai triathlon, et je veux bien les croire.
Et 2 facteurs aléatoires :
le vent....
la pluie (y paraît qu'y z'ont pas vu un WE de fin août sans pluie depuis des lustres, cool).
PARCOURS COURSE
magnifique !
le long du canal (très peu ombragé)
mais un retour en sous-bois frais à souhait.
Bref, la belle récompense après le vélo !
Franchement, cette fin marathonienne sera un vrai plaisir comparée aux goudrons brûlants de 2008.
(méfiance juste sur certaines parties avec racines).
CE SERA UNE BELLE FETE !!
(et de bonnes nouvelles du gîte qui sera prêt et d'autres couchages possibles dans le jardin en mode camping)
K